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Crise Politique, crise de Régime, la démocratie en question (Rencontre IPSE et APUC)

Grégoire Lecocq (Président de Réunion & Décision Citoyenne)

vendredi 13 décembre 2024

Le concept de « peuple souverain » est fondamental en philosophie politique et en théorie démocratique. Il désigne l’idée que la souveraineté, c’est-à-dire l’autorité suprême dans une société, appartient au peuple en tant que collectif. (par Chat GPT)


1. Philosophie politique classique :

  • Jean-Jacques Rousseau : Du Contrat social ou Principes du droit politique (1762).
    Rousseau développe l’idée que la souveraineté réside dans la volonté générale, qui exprime les intérêts communs du peuple. Selon lui, le peuple souverain délègue l’exercice du pouvoir, mais jamais la souveraineté elle-même.
  • John Locke : Second Traité du gouvernement civil (1689).
    Locke défend une vision contractuelle de la souveraineté, fondée sur le consentement des gouvernés, tout en intégrant des notions de droits naturels inaliénables.
  • Montesquieu : De l’esprit des lois (1748).
    Bien qu’il mette l’accent sur la séparation des pouvoirs, Montesquieu reconnaît que l’origine de la souveraineté réside dans le peuple, en particulier dans les régimes républicains.

2. Révolutions et Droits de l’Homme :

  • Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789).
    Ce texte fondateur de la Révolution française affirme que « la souveraineté réside essentiellement dans la Nation ». Ce texte lie l’idée de peuple souverain à celle des droits universels.
  • Thomas Paine : The Rights of Man (1791).
    Paine défend une vision radicale de la souveraineté populaire, s’opposant à toute forme de domination aristocratique ou monarchique.

3. Philosophie contemporaine et critique :

  • Carl Schmitt : La Dictature et Théologie politique (1921).
    Schmitt examine le concept de souveraineté dans le contexte de la modernité et du pouvoir décisionnel. Il questionne le rôle du peuple souverain face à l’État et à la constitution.
  • Claude Lefort : L’invention démocratique (1981).
    Lefort met en avant l’idée que la souveraineté populaire repose sur une dynamique ouverte, où le peuple est une entité en constante redéfinition.
  • Hannah Arendt : On Revolution (1963).
    Arendt analyse la naissance des idées modernes de souveraineté populaire, notamment à travers les révolutions américaine et française.
  • Pierre Rosanvallon : La démocratie inachevée (2000).
    Rosanvallon explore les défis contemporains de la souveraineté populaire, notamment la crise de représentation et la montée des populismes.

4. Courants marxistes et post-marxistes :

  • Karl Marx : Le Manifeste du parti communiste (1848).
    Marx envisage la souveraineté populaire sous une forme prolétarienne, où le peuple est la classe ouvrière émancipée des structures de domination capitaliste.
  • Antonio Negri & Michael Hardt : Empire (2000).
    Les auteurs analysent comment le concept de peuple souverain évolue dans un monde globalisé, où les institutions supranationales redéfinissent les formes de pouvoir.

5. Littérature utopique et dystopique :

  • Étienne de La Boétie : Discours de la servitude volontaire (1576).
    Une critique ancienne mais toujours pertinente de la manière dont les peuples abandonnent leur souveraineté par soumission ou par habitude.
  • George Orwell : 1984 (1949).
    Une réflexion dystopique sur les dangers de la centralisation du pouvoir et l’effacement de la souveraineté populaire.
  • Aldous Huxley : Le Meilleur des Mondes (1932).
    Huxley explore comment des mécanismes de contrôle social peuvent rendre la souveraineté populaire obsolète.

6. Textes récents sur la refondation démocratique :

  • Chantal Mouffe : Pour un populisme de gauche (2018).
    Mouffe plaide pour une réappropriation du pouvoir par le peuple à travers des mouvements populaires inclusifs.
  • David Van Reybrouck : Contre les élections (2014).
    Une critique du système électoral comme moyen d’expression de la souveraineté populaire, proposant des alternatives comme le tirage au sort.

7. Analyse sémantique

a. « Reconstituer »

  • Le préfixe « re-«  suggère une action répétitive ou corrective. Ici, il indique que le peuple souverain existait auparavant dans une certaine forme mais qu’il a été dissous, fragmenté ou dégradé.
  • « Constituer » évoque l’idée de mise en place, d’organisation ou d’assemblage d’une entité cohérente.
  • Ainsi, « reconstituer » porte une charge réparatrice, signifiant la restauration ou la recréation de quelque chose qui aurait été perdu ou déformé.

b. « Peuple »

  • Le « peuple » désigne une collectivité humaine, souvent en lien avec des notions politiques ou culturelles.
  • Selon les contextes, ce terme peut avoir des connotations inclusives (toute la population) ou exclusives (certains groupes sociaux ou nationaux).
  • Le peuple, dans son acception souveraine, dépasse l’individu : il est une entité collective, un « tout » indivisible.

c. « Souverain »

  • Étymologiquement, « souverain » provient du latin superanus, qui désigne ce qui est au-dessus. Dans un contexte politique, cela signifie détenir l’autorité suprême.
  • L’expression « peuple souverain » ancre l’idée que l’autorité ultime, dans une démocratie, appartient au peuple, par opposition à un monarque, une oligarchie ou une entité étrangère.

d. Ensemble : « reconstituer le peuple souverain »

La phrase, dans son agencement, pose l’idée que :

  • Le peuple n’est plus souverain ou a perdu sa capacité d’agir comme tel.
  • Un processus est nécessaire pour recréer ou rétablir cette souveraineté.
  • Cela implique une action collective, politique et sociale.

8. Analyse contextuelle

a. Historique

  • Révolution française : La notion de peuple souverain a émergé avec force en 1789. La Révolution visait à remplacer une souveraineté monarchique par celle du peuple, instituée dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
  • Crise de la souveraineté : Dans l’histoire, la souveraineté populaire a souvent été érodée par des régimes autoritaires, des élites déconnectées ou des institutions supranationales (comme l’Union européenne, critiquée pour son déficit démocratique).

b. Philosophie politique contemporaine

  • Le peuple souverain peut sembler « décomposé » dans des démocraties modernes où la représentation politique crée une distance entre les gouvernants et les gouvernés.
  • Des penseurs comme Claude Lefort ou Pierre Rosanvallon ont exploré l’idée que le peuple souverain est devenu une entité abstraite, éclatée par des fractures sociales (inégalités, individualisme, polarisation).

c. Contexte contemporain

  1. Fragmentation sociale : La mondialisation, les inégalités économiques, et la montée des populismes ont contribué à fragmenter le tissu social, rendant difficile l’idée d’un « peuple » unifié.
  2. Crise démocratique : Le désenchantement envers les institutions démocratiques, le faible taux de participation aux élections, et la montée de mouvements contestataires suggèrent que le peuple ne se sent plus réellement « souverain ».
  3. Souveraineté et technologie : Avec l’essor des plateformes numériques et de l’intelligence artificielle, de nouvelles formes de contrôle émergent, posant la question de la souveraineté populaire face à des entités privées (GAFA, multinationales).

9. Dimensions implicites

a. Politique : appel à l’action

  • La phrase peut être lue comme un appel à la mobilisation. Reconstituer le peuple souverain nécessiterait de recréer un espace de délibération collective, où chaque individu peut participer activement à la définition des lois et des décisions politiques.

b. Spirituel et culturel

  • La souveraineté populaire implique aussi une identité collective. La reconstitution pourrait passer par une redéfinition de ce qu’est le « peuple » en termes culturels, moraux ou spirituels.

c. Éthique et utopique

  • « Reconstituer le peuple souverain » porte une charge utopique : elle imagine un idéal où le peuple serait pleinement acteur de son destin, sans manipulation, oppression ou division.

10. Problématiques soulevées

  1. Le « peuple » est-il unifié ou multiple ?
    • Peut-on « reconstituer » quelque chose d’aussi pluriel et divers que le peuple ? L’idée d’unité pourrait être vue comme un fantasme autoritaire ou nostalgique.
  2. Quels mécanismes pour la reconstitution ?
    • Faut-il passer par des réformes institutionnelles (démocratie directe, assemblées citoyennes) ou par une transformation culturelle et sociale ?
  3. Les obstacles contemporains
    • Comment dépasser les divisions sociales (inégalités économiques, polarisation politique) et les interférences de puissances technologiques et économiques dans le processus démocratique ?

Conclusion chat GPT

« Reconstituer le peuple souverain » est une expression chargée de sens politique et symbolique. Elle invite à réfléchir aux fractures contemporaines (sociales, culturelles, institutionnelles) qui empêchent le peuple d’exercer pleinement sa souveraineté. Cette phrase agit comme une proposition ambitieuse, nécessitant une reconfiguration de nos modes d’organisation sociale, économique et démocratique.


RECONSTITUER LE PEUPLE SOUVERAIN

“Faire pays unifié”, dans le sens où son peuple serait souverain, signifie que ce pays partagerait les mêmes valeurs, les mêmes sentiments nationaux, la même culture et que ses ressortissants seraient d’accord de vivre selon des règles, édictées par eux-mêmes par l’expression des forces vives de la Nation.

Cette première valeur forte, c’est sa Constitution

En effet, cette feuille de papier établit les grandes orientations en matière de stabilité d’un pays. Si la constitution n’est plus lue à l’école, c’est un problème. Si la constitution est dévoyée par les élites, c’est un problème. Si la constitution est diluée dans un océan de mots, c’est un problème. Si la constitution est blâmée par des intérêts corporatistes et modifiée pour qu’elle soit à leur image, c’est un problème. Si la constitution est bordée de règles qui n’interviennent pas dans l’intérêt supérieur de la nation, c’est un problème. Enfin, si la constitution est culbutée par des intérêts supranationaux, c’est encore un problème.

La solution, toute simple, c’est de l’immortaliser comme une plaque de marbre. Et qu’elle soit notre référence à tous :

  • peu de mots dont l’essence est extraite du collectif
  • concerne l’unité de la Nation (une langue, un hymne, des valeurs)
  • qu’elle soit lue à l’école
  • qu’elle reste et demeure immuable
  • qu’elle nous survive à tous

Ce que nous voulons en réalité, si j’extrapole les données dont nous disposons, c’est réaliser ce projet un peu utopique de faire démocratie, tout en la vivant à la base, où les citoyens décident de tout.

Il faudrait alors une puissante action collective, politique et sociale, traduisant l’effort consenti de toute une population de faire corps législatif. C’est en tous cas les besoins de la France, chose que nous avons parfaitement identifié.

La deuxième valeur forte, c’est son Hymne

La France, pays du peuple libre, c’est sa définition même, est sans doute le pays le mieux placé pour terminer ce qu’elle a commencé, c’est-à-dire, son émancipation vis à vis de ses maîtres qui la dirigent. Elle a initié ce travail en 1789, puis repris ses travaux en 1830, puis les guerres la blessant profondément, elle s’est reconstruite avec des hommes forts tel le Général De Gaulle, instaurant le référendum dans la cinquième République, où le peuple, en de rares occasions, a pu décider de son sort national. La France doit à présent, achever sa révolution démocratique et devenir, comme les paroles de la Marseillaise le suggérait, être un guide en la matière pour le monde entier.

La France que l’Europe admire

A reconquis la Liberté

Et chaque citoyen respire

Sous les lois de l’Égalité ; (bis)

Un jour son image chérie

S’étendra sur tout l’univers.

Peuples, vous briserez vos fers

Et vous aurez une Patrie !

La troisième valeur forte, c’est l’Organisation du pouvoir législatif

Nous sommes à présent certains qu’il nous échappe quelque chose en matière de prise de décisions. Ce qui n’était pas très évident du temps de De Gaulle, Pompidou ou même Chirac, cette chose manquante, c’est le processus d’élaboration des lois.

Processus long, compliqué, onéreux, clivant. L’Assemblée Nationale a beaucoup de torts. Elle fait mine de gérer les affaires législatives mais elle s’embourbe dans ses propres contradictions, par l’entremise des innombrables amendements déposés, des navettes au Sénat ou de son immobilisme partisan. Et pourtant, c’est la Maison du Peuple qu’il s’agit, alors une institution admirée et respectée de tous. Il doit en être ainsi dans le futur. Elle fait partie du passé, du présent et il est à présent opportun d’écrire son futur.

On ne peut pas tout changer dans l’esprit d’un peuple. Il y a des variables et des constantes. La constante, c’est l’institution Assemblée Nationale. La variable, c’est comment interagir en tant que peuple pour la législation de nouvelles lois ? Si la façon de faire sur la monarchie constitutionnelle, puis l’Empire, puis les cinq Républiques était en réalité qu’un terrain d’essai, il est nécessaire de construire du neuf, tout en gardant la symbolique et la portée de ces institutions.

C’est pourquoi, la France est prête sur la voie de la démocratie, par la fondation en son sein de très nombreuses assemblées décisionnelles populaires. Elles pourront s’occuper des affaires locales parce que ses ressortissants en seront naturellement nantis et compétents. S’occuper des affaires locales, c’est ce que le citoyen souhaite en réalité, et c’est le moteur qui le fera se déplacer pour régler ses affaires. Il le fera gratuitement et c’est de son intérêt de surveiller le porte monnaie de la Nation. Il est nécessaire qu’il investisse une partie de son temps, sur une temporalité légèrement longue (1 an ou 2 ans), avec une fréquence d’une réunion par mois. Ces assemblées décisionnelles populaires permettront en réalité deux choses : décider sur les affaires locales d’une part, et donner un avis consensuel sur les affaires nationales et internationales d’autre part.

Pour relier ces assemblées décisionnelles populaires à l’Assemblée Nationale, chaque assemblée pourra missionner un délégué le temps de l’élaboration d’une seule loi, ce qui permettra l’établissement d’un mandat révocatoire et impératif, puisque ces délégués sont connus de ces assemblées, donc révocables, et avec une mission unitaire obligatoire, puisqu’ils ne pourront pas décider d’autre chose. Cerise sur le gâteau, on arrête la gabegie de nos élus qui nous coûte dans la bagatelle de 600 millions d’euros par an.

Quant au Sénat, il n’est plus nécessaire qu’il travaille main dans la main avec l’Assemblée Nationale, il s’occupera de fonctions régaliennes comme la tenue du budget et le contrôle des autres institutions. (paragraphe à développer)

Grégoire Lecocq (Président Réunion & Décision Citoyenne)


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